Le Ford Peerlings Dealer Team Championship !

Avec Spa Euro Race, la Ford Fiesta Sprint Cup a vécu son troisième meeting de la saison. Après le coup d’envoi lors des Voorjaarsraces de Zandvoort, le rendez-vous sur le Circuit de Zolder dans le cadre du traditionnel Superprix, et un week-end ‘hot’ sur ce qui est considéré comme le plus beau circuit du monde, on constate que Ford Peerlings a toujours joué la gagne avec Tomas De Backer ou Philippe Huart. Ford Peerlings mène aussi dans les quatre championnats : général, Junior, Ford Dealer Team et Dutch Belgian Super Star ! Ce qui en dit long sur la domination exercée par les hommes de Philip Peerlings et Raf Sontrop !

Et pour commencer, la question la plus importante : comment va Kobe Pauwels, après avoir percuté violemment le mur de pneus lors de la Course 2, alors qu’il menait les débats ?

“Même si le choc a été impressionnant, et que les premières images mettaient mal à l’aise, tout s’est passé pour le mieux. Kobe ne souffre d’aucune fracture ou blessure, étant juste obligé de porter une minerve pour se déplacer ou dormir. Il va vite récupérer. Nous pouvons d’ailleurs remercier le service médical du Circuit pour son intervention efficace !’’

A l’image de De Backer et Huart, Kobe a donné le ton dès sa première sortie. A tel point que Vanspringel Automobiles et FordStore Feyaerts ne pointent même plus dans le sillage des trois pilotes Ford Peerlings lors de cette cinquième saison de la Ford Fiesta Sprint Cup.

“Vanspringel doit composer sans l’expérimenté Nathan (Vanspringel), et la remarque vaut aussi pour Feyaerts, avec un Van Lil qui a succédé au double champion Kenny Herremans ! Ajoutez à cela un peu de malchance pour Geoffrey Vanspringel et Giovanni Van Lil, couplé à l’expérience en Fiesta Cup de notre duo De Backer-Huart, et vous comprenez pourquoi nous maintenons systématiquement nos concurrents derrière nous. En outre, Kobe Pauwels, au volant de la troisième auto, a démontré qu’il est capable de jouer devant dans toutes les disciplines, s’adaptant terriblement vite à des bolides bien différents (il passe avec un égal bonheur de la Fiesta Cup à la RX3 et au Cross-Car Senior. NDLR).’’

Trois voitures sous la bannière Ford Peerlings, avec pour chacune un accompagnement technique plus qu’individuel.

“En effet, Tomas (De Backer) a son papa Eddy comme coach technique, Philippe (Huart) collabore avec Jan Boon, son mécanicien attitré chez Best Budget Cars, et Kobe est totalement encadré par son papa Koen. Il y a néanmoins beaucoup de consultations et d’échanges de data et d’infos au sujet des pneumatiques, tandis que Raf Sontrop, mon bras droit, assure le suivi nécessaire, et avant chaque course, nous organisons un meeting en commun. Raf est également celui qui analyse les différentes données, et qui gère sur les circuits le stock de pièces de rechange, n’hésitant pas à mettre la main à la pâte dès qu’une des voitures subit des dommages ou rencontre un souci technique.’’   

Pour ce qui est des discussions au sein de Ford Peerlings, on a beaucoup parlé après le Superprix ou Spa Euro Race des incidents dans lesquels Tomas De Backer était impliqué.

“Après l’incident sur le Circuit de Zolder, nous avons pris Tomas et Philippe à part, en confirmant qu’il fallait donner le maximum en course, y compris entre les pilotes de Ford Peerlings, sans néanmoins prendre de risques, et surtout en ne boutant personne hors de la piste ! A Francorchamps, par contre, Tomas n’avait aucune raison de forcer le passage aux Combes dès le premier tour, provoquant différents accrochages. La pénalité était juste, et en dépit du fait qu’une perte de quatre places a été entérinée au classement général, avec la présence des Mazda, il a simplement perdu une petite position au classement belge, soit trois points. Morale de l’histoire ? S’il veut se battre pour le titre, il ne peut plus hypothéquer ses chances de cette manière…’’

Imaginons que vous vous rendiez aux Finale Races avec trois candidats au titre. Allez-vous donner des instructions au sein de l’équipe ?

“Non, nous voulons la jouer le plus sportivement possible ! Nous n’allons figer aucune position à l’avance. Une fois encore, nous allons rappeler à nos pilotes qu’il ne faut pas prendre de risques inutiles, et surtout ne pas provoquer de problèmes entre eux. Celui qui se risquerait à cela peut considérer que nous ne le retiendrons pas au sein de l’équipe Ford Peerlings en vue de 2023 ou plus tard !’’

Vous avez seulement débuté en 2019 en Ford Fiesta Sprint Cup, via une association avec Belgium Racing.  

“Dès le lancement de la Ford Fiesta Sprint Cup, j’avais en projet d’y prendre part, mais pour toute une série de raisons, nous ne sommes arrivés que pour la deuxième saison, et bien aidés par les bons contacts que nous avions avec Patric Derdaele, nous sommes parvenus à une solution pour aligner deux voitures pour le duo Derdaele-Huart, tandis qu’une troisième voiture est apparue par la suite, pour Bart Versluys. En raison d’autres priorités, Belgium Racing n’a plus été en mesure de nous accompagner, et comme les Fiesta sont la propriété de Ford Peerlings, nous avons décidé de tout faire nous-mêmes en vue de 2021. La collaboration avec déjà porté ses fruits, car bien aidé par une superbe victoire – et un départ depuis la pole position – lors des Spa TCR 500, Philippe Huart s’est positionné dès 2019 comme un rival dans la course au titre pour le trio De Saeger-Longin-Herremans. Toujours sous la bannière Belgium Racing/Ford Peerlings, Tomas De Backer a dominé de la tête et des épaules le classement Junior en 2020, étant battu de justesse au classement général par Kenny Herremans !’’ 

L’an dernier, Polle Geusens est venu renforcer les rangs. Également avec succès.

“Polle Geusens et Tomas De Backer ont remporté à leur deux pas moins de huit victoires, et sur le TT Circuit Assen, Tomas a pour la première fois offert la victoire à la Belgique dans le classement belgo-néerlandais ! Tomas a également assuré le titre de vice-champion du Ford Dealer Team Championship à la #97 Wiseco Ford Peerlings. Dès l’instant où il est apparu que Polle n’allait plus prendre part à la Fiesta Cup, les premiers contacts ont été établis avec Koen et Kobe Pauwels.’’

Quel regard jetez-vous sur ces quatre saisons sur circuit ?

“Par le passé, nous étions exclusivement actifs en rallye, où j’ai même sévi comme copilote. Dans la Ka Cup, nous sommes devenus, comme concurrent de Feyaerts, champion avec Mario Geurts, et lors du passage à la Focus, nous avons fait rouler le duo Geurts-Romain. Ensuite, il y a eu la Fiesta ST, la période du Ford RACB Rally Contest avec les lauréats Anthony Martin et Thierry Neuville comme concurrents. Entre-temps, j’avais repris les rênes de l’ancien garage, ce qui a eu la priorité. Lorsque nous avons fait nos débuts en circuit en compagnie de Belgium Racing en 2019, il a fallu s’adapter à une toute autre mentalité. Surtout en termes d’attitude des pilotes, j’ai constaté d’énormes différences avec le rallye. En circuit, sur la piste, c’est tout ou rien. En rallye, on se bat contre le chrono, et les pilotes épargnent la voiture afin d’atteindre l’arrivée. Sur circuit, c’est portière contre portière, et j’ai trouvé ça assez étrange au début, je ne comprenais pas qu’une voiture puisse être soumise à un tel traitement, avec pas mal de dommages de carrosserie dans la foulée ! Pendant les courses, on se bat le couteau entre les dents, mais avant et après les épreuves, il règne un véritable esprit de groupe, chacun étant prêt à aider l’autre. On peut même parler d’une grande famille Ford !’’